Que ce soit dans le milieu professionnel ou privé, nous avons tous fait l’expérience de l’échec, au moins une fois dans notre vie. Pour certaines personnes évidemment, cette situation peut être une véritable source de frustration et de découragement. Et pour cause, elle nous fait prendre conscience de nos limites, nos faiblesses et nos lacunes. Pour d’autres toutefois, l’échec constitue la clé de l’avancement vers la réussite. Il permettrait de se remettre en question et d’explorer d’autres aspects d’un projet étant déjà considéré comme achevé.

 

Nous avons donc ici deux visions différentes de l’échec. Comment réagir face à ce dernier ? Voici nos conseils.

 

 

L’échec ne définit pas votre futur

Vous devez dans un premier temps comprendre que l’échec n’est pas synonyme de fin. Si de prime abord, il peut se référer à quelque chose de négatif, il n’en est rien toutefois. L’échec, c’est un résultat à un instant T, dépendant d’une situation S dans des conditions C. Prenons l’exemple d’une personne qui n’a pas réussi à monter sa boîte. Cela peut certes constituer un gros problème, aussi bien mentalement que financièrement, mais seulement sur le moment. La personne aura toujours la possibilité de refaire son projet, surtout qu’elle a déjà pris conscience de ce qu’elle ne devrait plus faire.

 

Acceptez votre échec pour le surmonter

Ne négligez surtout pas l’échec ! Bien au contraire, acceptez-le. Le fait de vous trouver dans le déni peut vous faire développer une attitude ingrate envers vous-même et envers les autres. Ce comportement peut même devenir un frein à votre épanouissement professionnel/personnel, et donc à votre accession à la réussite. Par contre, accepter l’échec vous permettra de trouver la bonne solution au moment opportun.

 

Si dans le pire des cas, vous enchaînez les échecs, ne baissez surtout pas les bras ! Continuez plutôt de croire en vous. Sachez que l’échec n’a pas de caractère permanent ou défini, sauf si vous le considérez comme tel. Nelson Mandela le précise par ailleurs en disant : « Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j’apprends ».

 

Dans cette même optique, en cas d’échec, ne rejetez pas la faute sur les autres. Assumez vos responsabilités et allez de l’avant. Comme le dirait Gaétan Veillette : « Agissez sur ce que vous pouvez contrôler, sur ce qui vous appartient ». Apprenez donc à ouvrir votre esprit et à changer d’opinion sur la vision de l’échec.

 

 

L’échec permet de progresser

Les plus grands auteurs d’aujourd’hui considèrent l’échec comme un élément essentiel pour parvenir au succès. C’est le cas du philosophe Lau Tseu qui précise que « l’échec est le fondement de la réussite ». Winston Churchill quant à lui met en avant le fait que « le succès, c’est aller d’échec en échec sans perdre son enthousiasme ». Ne voyez donc pas l’échec comme un blocage. Prenez-le plutôt comme un moyen qui vous apportera quelque chose de nouveau. Vous ne pourrez certainement pas changer ce qui s’est passé. Par contre, vous avez la possibilité de trouver une autre approche afin de rendre le futur meilleur.

 

Ne perdez pas votre confiance en soi

La perte de confiance en soi constitue un risque important après un échec. Parfois, lorsque nous sommes face à un problème, nous avons cette mauvaise habitude de nous juger sévèrement et de nous culpabiliser en conséquence. Nous nous disons parfois qu’en étant durs envers nous-mêmes, nous éviterons d’échouer. Cette façon de penser ne fait pourtant que renforcer le problème. Ainsi, au lieu d’adopter cette attitude, pourquoi ne pas nous encourager plutôt ?

 

Tirer des leçons de votre échec vous permettra en effet de mieux gérer la situation si jamais une situation similaire se présente à nouveau. En découvrant vos forces et vos faiblesses, vous pourrez également trouver des objectifs et des challenges qui vous correspondront, et qui ne vous laisseront que très peu de chance de faire face à un nouvel échec.

 

L’échec est nécessaire lorsque l’on prend des risques

« Vous aimeriez que je vous donne une formule pour le succès ? C’est simple : doublez votre taux d’échec. Vous considérez l’échec comme l’ennemi de la réussite, mais ce n’est pas du tout le cas. Vous pouvez aussi bien être découragé par l’échec qu’apprendre de lui, alors n’attendez plus et faites des erreurs. N’oubliez pas que c’est ainsi que vous trouverez le succès », ce sont les mots de Thomas J. Watson.

 

Il faut savoir que l’échec peut être provoqué par une prise de risques non considérée. Généralement, le choix que nous prenons dans ce genre de situation peut souvent causer des pertes importantes. Sachez toutefois qu’il existe une autre forme de démarche qui peut vous permettre de mieux appréhender l’échec. Il s’agit de la prise de risques calculée.

 

La prise de risques calculée peut être définie comme une évaluation des risques potentiels par rapport aux gains attendus. En d’autres termes, il est ici question d’analyser les avantages et les inconvénients avant de prendre une décision importante. Il ne s’agit donc pas d’éviter totalement les risques, mais plutôt d’assumer un niveau de risque qui sera proportionnel à l’enjeu.

 

Si, par exemple, vous êtes entrepreneur et que vous voulez lancer une nouvelle startup, ce projet entrainera sûrement un risque financier élevé. Mais si vous en évaluez attentivement les avantages potentiels et les éventuelles menaces, vous pourrez nettement réduire les pertes tout en atteignant un niveau de croissance significatif.

 

 

L’échec permet de s’ouvrir aux autres

Même si vous êtes confronté à des échecs à répétition, évitez de vous replier sur vous-même, car il vous sera encore plus difficile d’aller de l’avant. Le meilleur moyen de vous en sortir en effet, c’est d’en parler avec des personnes extérieures à la situation. Isabelle Stoquelet-Dargent, par exemple, insiste là-dessus en disant : « il ne faut pas rester seul face à son échec ». Cette habitude vous permettra surtout de relativiser et d’avoir un regard nouveau par rapport à ce qui s’est passé.

 

Dans le cadre d’un projet professionnel entre autres, les connaissances et expériences d’autres collègues ne sont jamais à négliger. Pensez donc à vous entourer de personnes bienveillantes, de gens qui vous soutiennent et qui vous aident à avancer. Dissociez-vous des personnes toxiques, car celles-ci seront toujours là pour vous faire obstacle.

 

Également, évitez de toujours chercher l’approbation des autres et de vous laisser influencer par ce qu’ils pensent, car la plupart des échecs viennent souvent de là. Par peur de vous faire juger par votre entourage, vous finirez par perdre votre « estime de soi » et créer de fausses croyances en vous. Pourtant, vous devez savoir que leur opinion par rapport à vous n’est pas forcément la vérité. Gardez toujours en tête que vous êtes le seul à pouvoir déterminer ce qu’est un échec pour votre personne, par rapport à votre situation.

 

 

Prendre du recul en cas d’échec et apprendre à relativiser

Après un échec, pensez à vous accorder un peu de temps pour prendre du recul sur l’expérience que vous avez vécue. Le fait de vous détacher émotionnellement de votre échec vous permettra notamment de lâcher prise et d’en tirer de bonnes leçons. Faites attention cependant à ne pas vous lamenter sur votre sort et trouver des excuses comme la malchance ou autres. Pensez plutôt à vous poser les bonnes questions :

 

• Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné ?
• Qu’est-ce qui a causé cet échec ? Aurais-je manqué de connaissances, de compétences ou de préparation ?
• Quelles étaient mes erreurs ? Le problème venait-il des objectifs que je me suis fixés, ou bien, de la méthode que j’ai utilisée et qui n’était pas adaptée ?
• Est-ce que j’ai commis des erreurs de jugement ? Les décisions que j’avais prises étaient-elles les bonnes ?
• Qu’est-ce que j’aurais pu faire pour éviter cet échec ?

 

Bien évidemment, cette liste n’est pas exhaustive. Quoi qu’il en soit, après avoir pris connaissance des erreurs que vous avez commises, vous arriverez à mieux relativiser votre échec. Vous en tirerez donc des leçons et vous saurez plus facilement ce qu’il faudra renforcer et ce qu’il ne faudra plus répéter pour les prochaines fois. Essayez et voyez par vous-même à quel point il vous sera plus facile de surmonter un échec.

 

Cette période vous permettra même de réévaluer vos objectifs, de réfléchir à une approche différente pour les atteindre, et de vous préparer mentalement pour la prochaine étape de votre démarche. Après ce temps de réflexion, il vous sera plus simple de réexaminer vos priorités et de déterminer ce qui est vraiment important pour vous.

 

 

Réagir face à l’échec

Il peut arriver que, suite à un échec, vous vous laissiez envahir par la passivité. Certaines personnes se retrouvent même paralysées par la peur de revivre un échec et ne veulent donc plus tenter quoi que ce soit qu’au bout d’un moment, elles abandonnent.

 

Sachez cependant que l’échec est positif pour au moins deux raisons. La première, c’est qu’il constitue un nouveau départ. La deuxième, c’est qu’il offre la possibilité d’avoir une vue d’ensemble sur tout un pan de vie qui vient de s’achever. L’échec est donc une ligne d’arrivée autant qu’un point de départ. C’est la fin d’une période importante, mais aussi le début de nouveaux projets et d’une nouvelle personnalité à construire.

 

Quoi qu’il en soit, passer à l’action reste le meilleur moyen d’appréhender l’échec. Pour ce faire, vous pouvez par exemple essayer de nouvelles choses et innover dans vos actions pour surmonter la situation. Concrètement, ayez toujours une attitude proactive face aux opportunités. Même si ce n’est pas quelque chose que vous pouvez faire facilement, apprenez à faire confiance à votre intuition et trouvez le bon moment pour changer.

 

Notez qu’une situation d’échec constitue souvent un bon indicateur pour savoir quand agir et par quoi commencer. Toutefois, ne précipitez pas les choses ! Commencez d’abord par de petites actions sans grandes conséquences pour vous réhabituer à l’action. Ces dernières pourraient aussi être ponctuées de victoires et d’échecs avec le temps ; mais elles ne devraient pas être un frein à votre avancement.

 

Si besoin, n’hésitez pas à vous faire accompagner par un professionnel. En effet, intégrer un organisme proposant des prestations de formation et/ou de conseil vous permettra de surmonter plus facilement un échec, qu’il soit professionnel ou personnel. Grâce à un accompagnement ciblé et qualitatif, vous arriverez à détecter vos lacunes et à les combler. Dans le cadre professionnel, le suivi d’une formation vous permettra notamment de vous perfectionner dans divers secteurs, notamment organisationnels, managériaux et techniques.

 

 

Conclusion

Prenez conscience du fait que l’échec fait partie de la vie ; ce n’est pas une fatalité en soi ! Bien au contraire, c’est une étape nécessaire menant vers la réussite si vous savez comment le gérer. Pour mieux l’appréhender, pensez à adopter une attitude et une pensée positives qui vous permettront de mieux rebondir par la suite.

 

La clé pour surmonter un échec réside évidemment dans votre capacité à rester persévérant et déterminé face à la situation. Surtout, n’écoutez pas les personnes toxiques qui vous entourent et qui ne sont que de simples spectateurs.

 

Transformer un échec en réussite ne peut être possible que par les leçons et les enseignements que vous en tirez. En même temps, vous pouvez toujours tenter de détecter les signes avant-coureurs d’un éventuel déboire pour qu’il vous soit plus facile d’y faire face dans le cas où ce dernier se présente effectivement.

 

 

Vous voulez aller plus loin ?

Pour en savoir plus sur ce thème, voici quelques ouvrages qui pourront vous aider :

• « Le pouvoir de l’échec », de Arnaud Granata, paru en 2016 ;
• « Rebondir sur l’échec : l’art de transformer les revers en coups gagnants » de Fred Colantonio, paru le 10 mars 2020 ;
• « Comment surmonter un échec professionnel ? Le rôle de l'accompagnant » de Cusin Julien, paru le 2 novembre 2017 ;
• « Je perds donc je gagne : transformer l’échec en succès pour une croissance personnelle épanouissante » de Théo Lefebvre, paru le 14 avril 2023.