L’abandon d’un être cher, d’un parent ou un compagnon crée une blessure intérieure. Celui-ci se traduit comme la rupture d’un lien qui alimentait un sentiment de sécurité. La personne abandonnée est alors sujette à la dépression, à l’agressivité et à l’anxiété. Un traumatisme se crée également, et la personne commence à vivre difficilement au quotidien. Pour retrouver un train de vie normal, il est nécessaire de guérir la blessure. Suivre une thérapie ou s’aider soi-même, le choix appartient à la personne concernée. Ce qu’il faut savoir, c’est juste que sortir de la blessure d’abandon nécessite beaucoup de persévérance. La guérison ne se fait pas instantanément. Il faut être patient et, par-dessus tout, savoir reconnaître ses propres blessures. Si vous êtes concerné par cette blessure, suivez ces quelques conseils.

Reconnaître les blessures d’abandon

Pour guérir la blessure d’abandon, il faut avant tout que vous la reconnaissiez. Vous devez admettre que l’abandon d’un proche vous a affecté, et qu’il faut vous en sortir. Divers moyens peuvent vous aider à reconnaître la blessure qui vous ronge. Sur le plan physique, la blessure se traduit par le manque, voire l’absence de tonus. Une personne souffrant d’abandon a tendance à faire tomber ses épaules, et à avoir le dos courbé. Elle aura la sensation que son corps n’est pas maintenu, et que ses bras tombent juste sur son corps. En gros, il y a comme un manque de dynamisme sur le corps. La blessure d’abandon peut également se refléter sur les yeux. Une personne blessée a de grands yeux reflétant un sentiment de tristesse et une voix plaintive.

Sur le plan comportemental, la personne qui souffre d’abandon a tendance à dramatiser la situation. Elle joue souvent la victime, juste pour attirer l’attention des autres. Aussi, pour s’en sortir, la personne doit prendre conscience de son comportement. Si cela est nécessaire, il est conseillé de prendre un peu de recul. Il est tout aussi possible de demander l’avis des proches en cas de doute. Toujours pour attirer l’attention de l’entourage, une personne souffrant d’abandon peut se rendre malade inconsciemment. Elle a également du mal à entreprendre un projet tout seul. Si l’entourage voit cela comme une fainéantise, la personne souffrante ressent juste un besoin de soutien.

Sur le plan émotionnel, la blessure d’abandon crée un sentiment de tristesse chez la personne. Elle s’accompagne d’une peur de la solitude et d’une dépendance vis-à-vis du proche parti. Dans certains cas, la blessure d’abandon provoque aussi un manque de confiance en soi. La personne croit qu’elle ne pourra pas s’en sortir toute seule, et qu’elle a besoin d’une aide extérieure.

Les clés pour guérir la blessure d’abandon

Sortir de la blessure d’abandon ne s’improvise pas. Vous devez partir sur de bonnes bases, et avoir les bagages nécessaires. Deux clés principales permettent de s’en sortir plus facilement :

L’humilité : la clé pour sortir de la blessure d’abandon

Pour guérir la blessure d’abandon, la personne doit d’abord procéder à une observation de soi et de son comportement face à son égo. Elle doit faire tomber le masque en acceptant qu’il y ait de la souffrance. La personne doit reconnaître que le départ de son proche a créé un vide chez elle. Cette étape est importante, puisqu’elle conditionne la guérison la blessure. Les personnes souffrantes ont souvent tendance à attendre des conseils plus radicaux, pourtant la reconnaissance de l’humilité offre un meilleur résultat. Le fait de se débarrasser à tout prix du masque de la blessure est déconseillé, puisque cela amplifie davantage le problème. Il faut avancer étape par étape, et garder en tête que la blessure est une invitation à accepter la réalité, et non une punition. Il est donc temps de considérer les choses par ordre de priorité, et d’accepter que son mental soit épuisé par le port du masque. L’objectif ici est de dire « oui » à la situation pour pouvoir s’en sortir, et avoir un avenir libre de ce poids qui vous pèse.

Accepter l’addiction et la dépendance à la personne

Après tout ce que la personne qui est partie a fait, vous pensez ne plus dépendre d’elle. Pourtant, si vous souffrez autant d’abandon, c’est que quelque part, vous dépendez sentimentalement de la personne. L’addiction à la personne s’est développée progressivement avec les souvenirs et les moments partagés. Au fil du temps, vous avez entretenu ces souvenirs, ce qui a créé la dépendance. Le risque avec cet état mental est qu’il va conditionner votre futur. De quelle façon ? Votre esprit va créer un futur, en se basant sur les souvenirs de la personne partie. Cela peut être des évènements ou juste des moments passés ensemble. Cette perception des choses va impacter la conception de votre futur. En effet, le manque ressenti dans le moment présent pourrait créer davantage d’anxiété chez vous. Alors, le mieux serait de prendre conscience de l’addiction et de l’utiliser comme arme pour guérir la blessure d’abandon.

Comment vraiment guérir la blessure d’abandon ?

Une fois que vous avez accepté votre état d’angoisse et de vide, il est temps de passer à la guérison proprement dite. Pour commencer, vous devez prendre en compte vos qualités. Oui, cela peut sembler incroyable, mais les personnes souffrant d’abandon possèdent des qualités inimaginables. Elles ont de la détermination et sont à la fois persévérantes et tenaces. Ce sont ces qualités qui vont les aider à combler le vide dans leur vie et à passer à autre chose.

La première étape consistera à accepter l’abandon comme une épreuve qu’il va falloir surmonter. Il faut savoir ici que seule la personne concernée pourra effectuer le travail de guérison. Certes, elle peut solliciter une aide extérieure, mais le véritable travail, c’est elle qui le fera. L’accompagnateur va juste lui donner les pistes à suivre, et essayer de comprendre ce qu’elle ressent réellement. Sortir de la blessure d’abandon est un exercice mental et sentimental. Tout va se jouer dans la tête, aussi, l’utilisation de médicament est peu nécessaire, voire inutile dans certains cas.

Pour s’en sortir, il ne suffit pas d’attendre une solution miracle. Le but sera de trouver le meilleur équilibre émotionnel, et prêter une attention particulière l’estime de soi. Vous devez également être capable d’oublier et de pardonner afin de pouvoir faire une croix sur le passé. Afin que les solutions s’adaptent à votre personnalité, l’idéal serait d’établir vous-même les actions à mener pour vous en sortir. En vous basant sur les divers conseils donnés, faites votre propre prescription en fonction de votre état d’esprit. Pour ce faire, éteignez votre mental et méditez. Si c’est nécessaire, partez vous isoler quelque temps pour méditer en pleine conscience. Durant ce temps, vous devriez reconnaître et exprimer toutes les émotions liées à l’abandon. Pour ne pas tomber dans la dépression, essayez d’élaborer des stratégies de survie en créant des scénarios répétitifs. Si une situation se manifeste, comment vais-je agir ? C’est cet exercice que vous devez pratiquer quotidiennement.

La deuxième étape consiste à supprimer toutes formes de compensation et d’addiction. Quand une personne souffre d’abandon, elle a tendance à chercher une compensation. Cela peut être de la nourriture, l’alcool, les liaisons à répétition, les achats compulsifs ou encore les jeux. Pour guérir, il convient d’arrêter de se voiler la face, les compensations n’ont pas pu résoudre vos problèmes jusque-là. Alors, coopérez avec votre inconscient pour vous débarrasser de tous ces vices.

La dernière étape concerne votre façon de voir. Vous devez essayer de changer votre façon de concevoir l’amour et le rapport avec les autres. Si c’est nécessaire, trouvez une personne en qui vous avez confiance pour partager ce que vous ressentez. Un ami, un membre de la famille ou un coach personnel. Il est plus facile de s’en sortir quand il y a une personne qui vous écoute sans vous juger.

En savoir plus

Pour en savoir plus sur le sujet, n’hésitez pas à consulter les ouvrages suivants :

• « Rompre avec soi-même pour se créer à nouveau », Joe Dispenza, Livre audio CD MP3
• « Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même », Lise Bourbeau, Pocket